Air De Glisse  
forum.gifForums - De tout, de rien - Sujet n°208

  


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 Michel Peissel


 

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AuteurSujet

pascall

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  Sujet n°208  -  posté le 10/10/2011 @ 18:21
peissel-himalaya.jpg
Nous pourrions revenir sur l'absence de traitement médiatique du départ de Michel Peissel.

Dernier Grand Explorateur sur XXeme siècle, la passion l'animait, bien loin des préoccupations mercantile et réglementaire qui dirige, au profit d'une caste, notre monde actuellement.

INA.fr a récemment mis en visualisation un magnifique documentaire réalisé par Michel peissel et FR3-Toulouse en 1977.

Je vous laisse savouré, attention là c'est du sérieux !!! :







Voici, les mots de la dédicace de Michel Peissel sur mon livre 'le grand passage de l'himalaya'
"Le plus important c'est l'enthousiasme"

Ok Michel, message reçu wink


PAscall


AuteursRéponses

ryder_35
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  Réponse n°1  -  postée le 10/10/2011 @ 20:32 Haut
Vidéo absolument magnifique !!

Je n'ai qu'une question :  pourquoi n'avons nous pas tous ce genre de machine à notre époque???

Son aéroglisseur passe absolument partout avec 2 personnes à bord et une jupe soufflée permanente genre slider !!
Quand je vois ça j'ai l'impression d'avoir régressé niveau technologie avec le mien...

Encore bravo à ce grand explorateur.

pascall

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Anonyme





  Réponse n°2  -  postée le 11/10/2011 @ 00:33 Haut
Dans ma boite à courriel j'ai retrouvé ce qui suit:
psl003-aeroglisseur2_800x600.jpg

100 km/heure sur terre
... 60 sur l'eau

psl003-aeroglisseur1.jpg
Conduire une Porsche Turbo en menant tous les chevaux, c'est terrible : faire des kilomètres au volant d’une Duesenberg à compresseur, c'est encore mieux. Essayer un hot-rod en Californie, c’est sublime. Mais piloter un aéroglisseur, le faire dériver sur I' eau ou dans l'herbe, passer d’un étang à la berge sans ralentir ne s’exprime pas en termes précis et cartésiens. Ce sont des données différentes, un plaisir sans limite.
La définition est délicate. Un aéroglisseur, ça ne roule pas, ça ne flotte pas, ça ne vole pas, bien qu'en suspension dans l'air, une fois le moteur on marche. D'où la difficulté de le classer dans un des genres existants. Actuellement ça se pilote avec le permis bateau A. Mais cet engin peut également évoluer sur terre, ce mot étant pris au sens large du terme: route goudronnée, sable, boue, et tout élément plus ou moins solide, On imagine donc la complexité d’homologation si tant est que les pouvoirs publics veuillent bien lui donner un jour la possibilité de se déplacer sur les terrains qui lui sont propres.
L'Himalaya
Les Européens connaissent depuis un certain nombre d’années ces énormes aéroglisseurs qui traversent la Manche. Il était logique qu'un constructeur mette à profit la technique de ce mode de propulsion en lui donnant une dimension individuelle. La société angevinière, spécialisée dans les gilets et radeaux de sauvetage, combinaisons de survie, bateaux pneumatiques, etc. s’est donc penchée sur la question et a mis rapidement au point un mini-aéroglisseur capable de transporter trois personnes. Le développement de cet appareil fut notamment acquis au cours de trois expéditions : 1972, traversée de l'Himalaya par Michel Peissel ; 1975, eaux et coraux du Yucotan ; 1976, les rapides du Tam. Cela signifie que l’aéroglisseur PSL 003 est aujourd’hui totalement opérationnel, prêt à une utilisation courante.
Mais il marche comment, cet engin sans roue, sans hélice et sans aile ? Le principe est simple, je dis bien le principe : un moteur, une plate-forme ceinturée par un boudin gonflable, une double hélice. Dans le cas du 003, le moteur remplit deux fonctions. Il envoie d'abord de l'air sous la plate-forme, mettant ainsi engin en sustentation à 40 cm du sol. Puis il actionne l’hélice lui permettant de se déplacer comme un avion. Reste à monter le régime et à actionner le palonnier pour les changements de direction et l'arrêt.
En regardant de plus près cette bête de 220 kg à vide, on découvre une infrastructure semblable à celle d’un pneumatique. Le boudin périphérique est gonflé à 300 grammes par cm2 ; dans son centre est boulonné un plancher en alu ; l’avant de ce plancher est libre afin de donner une certaine mobilité dans le franchissement d'obstacles. Le moteur actuel est un deux cylindres BMW issu de la 1000 fournissant une puissance maxi de 60 ch. Il est refroidi par l’air pur venant du ciel, et par le courant produit par hélice : la transmission de celle-ci est due à une grosse courroie crantée. L’essentiel de la mise au point porta sur le centrage des masses moteur-passagers, sur la jupe en néoprène et la répartition de la pression (11 grammes/cm2) sous le corps de l’engin. Avec un réservoir de 15 litres, l'autonomie est de 2 à 3 heures. Longueur hors-tout de 3,96 mètres, largeur de 2,20 mètres.
Pour manipuler tout cela, peu de chose. Un accélérateur et un manche à balai commandant les volets situés derrière l'hélice. Dès le moteur en route, à petit régime, l'air s’engouffre dans la jupe : l'aéroglisseur monte instantanément de 40 cm : à ce stade, il ne touche plus le sol, la poussière et les feuilles s’empressent de tournoyer autour de cet insecte palpitant. Le bruit est assez élevé. Pour décoller ou tout au moins pour avancer, il faut les gaz à fond et les volets pleinement ouverts. Le miracle se produit: dans un tourbillon, dans un bruit terrible, l'aéroglisseur fait quelques pas sur le goudron, puis sur l’herbe et dévale le talus gui mène à la Loire. L’impression est stupéfiante. Pas besoin de ralentir, d'engager une quelconque manœuvre. La bête passe de la terre à l’eau comme si les deux éléments étaient de même densité. En quelques secondes, le 003 prend sa vitesse maxi, 60 km/h. Sur l'eau, il ressemble à un vulgaire bateau. Mais lorsqu’il vire, la dérive est si grande qu’on le prendrait aisément pour un avion poussé par un vent contraire.
Brutalement
C’est là que le plaisir commence. Le plaisir de conduire ou de piloter, comme on veut. Des dérapages sur des dizaines de mètres, des glissades telles qu'on aimerait les faire en voiture sur un circuit. Le manche à balai est sensible. A la moindre sollicitation à droite ou à gauche, les volets pivotent, l'avant prenant une nouvelle direction. Si l’on vire brutalement à droite par exemple, il faut pousser le manche sur la droite et le tirer à soi afin de fermer les volets droits. L'aéroglisseur part alors dans une glissade serrée: dans ce cas et pour virer plus court il est conseillé de se pencher dans le sens du virage, de faire du rappel comme on dit on side-car, la remise on vitesse n’est pas terrible ; on regrette un peu de ne pas avoir plus de puissance. Pour freiner il suffit de couper le régime. La jupe n'étant plus alimentée en air l'aéroglisseur se pose sur le ventre ; le simple frottement avec l'eau l'arrête immédiatement.
Le fin du fin : arriver à fond sur la berge. Elle doit toutefois être en pente douce, On pense que la coque va se briser, qu'on s'arrêtera en morceaux. A pleine puissance, le 003 délaisse l'eau, remonte la berge, tournoie sur l'herbe dans de grands déports, avec la grâce d'un cerf-volant. Tout paraît léger et facile pour cet engin extraordinaire. Après une heure dévolution, on a l'impression que rien ne peut l'arrêter, qu'il survole les obstacles. Avec beaucoup d'élan, il franchit des pentes de 4O%; épouse les formes les plus tourmentées, passe les marais, reprend l'eau, revient sur terre, prend la route pour y atteindre près de 100 km/h. C'est mieux qu'un jouet. Deux défauts toutefois sur sol dur. Une certaine imprécision lors des changements de cap, l'action des volets étant encore loin d'une direction classique, et un freinage pour le moins perfectible. N'oublions pas qu'il n'y a pas de roue, que seule la fermeture des volets et l'arrêt du moteur décélèrent engin plutôt qu'ils le freinent. Reste les tourbillons d'air provoquant des tempêtes de poussière.
Comparé à un pneumatique classique, il n a que des qualités, ou presque. Il va plus vite (60 km/h sur l’eau) et le confort est incomparable. Sa maniabilité en revanche est moindre et il fait plus de bruit ; mais il passe partout. Et c'est pour cette raison que la société Angevinière le destine avant tout aux services d'intervention : police, surveillance portuaire, pompiers... Et pourquoi pas aux particuliers, car pour 70 000 F, cet engin défiant les obstacles naturels peut rendre des services invraisemblables, inimaginables pour des esprits habitués à différencier les modes de transports actuels.

J.-L. Nory, L'Auto Journal, n°13, 1er août 1978


psl003-aeroglisseur2-psl003-en-transition.jpg psl003-aeroglisseur2-psl003-sur-l-eau.jpg psl003-aeroglisseur2-psl003-sur-terre.jpg

Fiche technique de l'aéroglisseur PSL 003
Poids à vide 220 kg. - Longueur 3,96 m. - Largeur 2.20 m. - Coque : gonfIable, 4 sections étanches. -


psl003-aeroglisseur2-moteur-BMW-flat-twin.jpg
Moteur BMW refroidi par air : 2 cylindres. 980 cm3, 60 ch. - Carburant : super. - Hélice : 4 lames. - Consommation : 10 à 20 litres/heure. - Vitesses : 60 km/h sur l'eau, 100 km/h sur terre. - Charge utile : 240 kg. - Capacité : 3 personnes.


psl003-aeroglisseur2-detail_manche.jpg

Toutes les manoeuvres passent par ce manche à balai et le bouton-accélérateur placé au-dessus. Il n'empêche que conduire en finesse cet engin avec évolution en trois dimensions demande une bonne habitude.

L'aéroglisseur est un véhicule qui évolue sur l'eau comme sur terre grâce à son coussin d'air. Cela signifie qu’il ne repose pas sur le sol ; de ce fait, Il peut passer de l'un à l‘autre élément à 60 km/h sans ralentir. La propulsion est assurée par une double hélice à quatre pales entraînée par un moteur BMW de 60 ch. Un palonnier, commandant les volets arrière, assure le cap de l‘engin. Sa conduite s’apparente à celle de l’avion.




Un grand merci pour le scan et le fichier TXT à :
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Boursin Philippe - "A coeur vaillant, rien d'impossible"
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pascall

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  Réponse n°3  -  postée le 12/10/2011 @ 14:13 Haut
Bonjour,

Oui, Raphael, la structure pneumatique type zodiac, est entouré d'une jupe soufflée.

on peu par comparaison regarder la vidéo suivante d'une machine avec une coque rigide dans des rapides également:



Je pense que Michel Peissel, n'aurait pas fait plus d'une journée lors de son expédition en 1973 si il n'avait pas eu une coque souple.

Michel Peissel était dans l'idée de reconstruire une des ces machines.....

@+
pascall

ryder_35
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329 messages



  Réponse n°4  -  postée le 12/10/2011 @ 18:57 Haut
J'avais vu cette vidéo où il passe certe, mais ce fait secouer la tronche !!

Quelqu'un aurait-il les plans du PSL 003 ??

Pierre
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  Réponse n°5  -  postée le 13/10/2011 @ 10:59 Haut
J'en ai peur, oui ! biggrin

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