Le projet est lancé en avril 2024 à l’initiative d’un contact de Claude sur Agde, en vue de participer à la Nationale Citroën 2025. Le choix initial se porte sur une Méhari pour son faible poids. En parallèle, Peter explore une piste avec la coque acier d’une 2CV, qu’il tente d’alléger. Mais les deux machines vont être développées en parallèle : la Méharisca dans le nord avec Pascal et Éric, et l’Hoverdeuch dans le sud-ouest avec Peter et Gilbert.
Phase 1 – La coque : choix, préparation, adaptation
Dès fin septembre 2024, les premiers travaux mobilisent Pascal, Éric, Sabine, Peter et Gilbert. L’enthousiasme est palpable, mais très vite, des doutes apparaissent quant à la coque d’origine. L’omnisurf, coque envisagée dans un premier temps, s’avère bien trop lourde. Le constat est sans appel : le poids devient l’ennemi numéro un. La mécanique embarquée elle-même menace de faire basculer le projet hors des limites de portance.
Face à cette impasse, l’équipe rebondit. Elle adopte un plan B : utiliser la coque d’un Tornado agrandi en aluminium, un prototype construit par notre ami Dan-Fabre. Sur cette structure en aluminium, l’équipe prévoit de venir poser la caisse ABS complète d’une Méhari, constituant ainsi l’enveloppe extérieure emblématique du futur aéroglisseur. Cette solution, à la fois pragmatique et ingénieuse, permet de repartir sur des bases plus légères, tout en assurant une bonne compatibilité avec les éléments existants.
Phase 2 – Assemblage moteur et propulsion
Avec la nouvelle coque en place, le travail autour du groupe propulsif commence. Deux motorisations sont intégrées : à l’arrière, Peter installe et teste les supports pour le moteur de 2CV issu de l’Omnisurf, adapté aux contraintes de la nouvelle structure ; à l’avant, un moteur Briggs & Stratton 22 CV est monté pour assurer la sustentation. L’équipe adapte la mécanique dans son ensemble, notamment les courroies, le berceau moteur et l’orientation des axes, pour assurer un fonctionnement coordonné des deux propulseurs dans le cadre de cette configuration mixte.
Phase 3 – Direction et commandes
L’équipe met ensuite en place le système de direction. Le choix se porte sur une gouverne orientable à l’arrière, actionnée par un levier latéral de type manche à balai. Ce levier, déplacé latéralement par le pilote, intègre également une commande d’accélérateur, ce qui permet un pilotage intuitif et centralisé du régime moteur et de l’orientation. Des tringles sont fabriquées sur mesure, les poulies alignées au millimètre, le tout vérifié à chaque étape par Éric, dont la rigueur rassure.
Les premiers tests de rotation des gouvernes révèlent quelques frottements et un léger déséquilibre. Une entretoise est ajoutée, et des cales viennent ajuster la symétrie.
Phase 4 – Jupe et sustentation
Une fois la propulsion validée, Pascal et Éric mettent à profit leurs 36 années d’expérience cumulée en aéroglisseurs pour concevoir une jupe parfaitement adaptée à la nouvelle coque. La découpe est réalisée sur la table X/Y équipée d’un laser, garantissant une précision optimale.
Eric prend en charge la couture des éléments, qu’il assemble en un temps record avec une efficacité impressionnante. Les premiers essais confirment la pertinence des choix : la jupe se gonfle comme prévu, assure une portance stable et une bonne répartition de l’air, validant le design retenu dès les premiers tests.
Phase 5 – Essais, flottabilité, corrections
Lors des premiers essais de flottaison, la Méharisca montre une tendance à plonger de l’avant. Le moteur avant, plus lourd que prévu, déséquilibre l’ensemble. Pascal et Éric ajoutent alors autant de pains de mousse que possible autour du compartiment avant, en particulier autour du Briggs & Stratton, afin de rétablir une ligne de flottaison plus stable.
Sur terre, la Méharisca glisse sans difficulté : la sustentation est excellente, la jupe fonctionne comme prévu et l'engin réagit bien aux commandes. En revanche, sur l’eau, les tests révèlent des difficultés dues au poids final de la machine. La surface portante s’avère insuffisante pour assurer une navigation stable. Plusieurs pistes sont déjà envisagées pour améliorer la flottabilité et agrandir la surface de sustentation dans une prochaine itération.
Phase 6 – Finitions et identité
Les dernières semaines sont consacrées aux détails. Des autocollants “Méharisca” sont apposés sur les flancs. Le capot reçoit une couche de vernis, la bulle avant est découpée dans du polycarbonate recyclé. On installe les feux orange et rouges d’origine de la Méhari, renforçant l’esthétique authentique du véhicule. Le klaxon est un modèle original de 2CV, parfaitement dans le ton de l’ensemble.
Le câblage est rangé proprement dans une boîte étanche située près du moteur avant. Tout est prêt pour la grande sortie.
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