Air De Glisse

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Membre Paul Grant

Capitaine Paul Grant, pilote d’aéroglisseur.

Quelques lieux d’évolutions dans sa carrière.

En Sierra Leone pour transporter les passagers de l’aéroport de Lungi vers la capitale de Freetown. Un voyage de 5 heures en 4x4, fait en seulement 20 minutes avec l'aéroglisseur.

En Angola, pour se rendre sur les champs pétroliers de Chevron, le tout nouvel aéroglisseur API 88 construit en Australie sous licence, appelé "Manta". Il est le premier de ce type fonctionnant avec deux hélices à pas variables.

3 mois passés dans le Golfe du St Laurent entre Rustico, Ile du Prince Edouard, Ile de la Madeleine, Ile du Cap aux Meules et Cheticamp. Un voyage de 250 miles (402 km) incluant le petit déjeuner, le déjeuner et le repas du soir à chacun de ces arrêts. Voyage très dangereux à cause des mers profondes et aux vents violents sortant de nulle part.

La mer Caspienne pendant 14 mois ; les conditions n'ont jamais été aussi extrêmes, un aperçu de cette expériences :

La mer Caspienne est divisée en trois parties.
La partie Nord est peu profond et compte 30% de surface mais 1% du volume total.
Le travaille ce fait dans cette partie à des températures aussi basses que -45° durant les grandes périodes de gel.

 En période de dégel, le passage pour les véhicules maritimes est très difficile. Les marées sont générées par les vents, ce qui fait que soudainement on pouvait se retrouver en face de kilomètres de sable.
 Il n'était pas rare de voir des navires échoués attendant que le vent se calme permettant à la mer de revenir.
Les Russes rendirent la mer Caspienne aux Kazakhs après la guerre.
Ils avaient foré pour trouver du pétrole et du gaz, laissant derrière eux des cicatrices de leur présence.
 Ils abandonnèrent des tirs de roquettes ainsi que des douilles d'obus.
 Les puits fuyants faisaient parti du paysage.

Des investisseurs pétroliers étrangers furent invités par le Kazakhstan pour investir dans les prospections pétrolières. AGIP furent les premiers à faire une importante découverte et ont offert des contrats en sous-traitance à d'autres grandes entreprises.
L'unique solution aux problèmes logistiques furent les aéroglisseurs. Deux aéroglisseurs furent expédiés par le fleuve Volga jusqu'à Boutino. "Manta" et "Idun Viking" furent déchargés et immédiatement confisqués par les autorités.
Il a fallu trois mois pour les récupérer malgré les demandes des compagnies pétrolières.

Le premier jour, le trajet était de 145 miles (233 km).
L'avancée était lente car "Manta" eut un problème de tangage.

Le lendemain, une fois le problème résolu, le trajet de 800 miles (1287 km) jusqu'à Atyrau fut accompli en 10h00. Piloter sur la glace est surprenant.

Des vitesses supérieures à 80 nœuds furent rapidement atteintes.
Jamais au maximum car le pilote devrait être très courageux et stupide pour faire cela.
Il y avait des obstacles comme les plaques de glace se soulevant vers le haut, imaginez la difficulté qu'aurait un aéroglisseur de 40 tonnes lancé à pleine vitesse pour s'arrêter.

Le froid cause de nombreux problèmes : le carburant et l'antigel étaient solidement congelés.
Le seul liquide nettoyeur de vitres efficace était la vodka de bonne qualité, il était difficile de garder le réservoir à niveau car l'équipage le buvait !

De nombreuses manœuvres furent réalisées le lendemain matin pour libérer l'aéroglisseur qui était pris dans la glace.
On leur promis un hangar pour faire les réparations et services mais cela ne se matérialisera jamais.
 Il fallu s'arrêter de temps en temps pour enlever la glace des hélices provoquant d'importantes vibrations.
Il n'était pas rare de revenir uniquement avec les propulseurs d'étraves.
Un jour, un ingénieur se coucha à côté du "Manta" pour inspecter la jupe, il fallu trois personnes pour l'arracher du sol congelé laissant au sol une partie de sa combinaison collée à la glace.
Les conditions étaient tellement mauvaises que les plates-formes de forage furent fermées mais l’aéroglisseur continua de marcher.

Paul est maintenant rentré sur l’Ile de White et se contente de transférer les gens vers le continent.

En image une partie de l’épopée du Capitaine Paul.

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